Avenue de la Gare

Lang/Baumann - Module #8

2022 - Béton

Module #8 est une sculpture en béton, mais elle est aussi un commentaire sur le centre-ville, les habitant-e-s et les passant-e-s, ainsi que sur la nouvelle zone piétonne. Elle sert d'objet qui peut être utilisé, que ce soit comme une sorte de banc multifonctionnel ou comme mobilier urbain. Cette pluralité de couches souligne le fait que l'espace urbain est un espace extérieur utilisé en commun et qui appartient à toutes et tous. Il permet à la population de s'y rencontrer et de se réapproprier la micro-architecture. Néanmoins, même si personne ne l'utilise, l'objet fonctionne de manière sculpturale.

Un ensemble de quatre éléments allongés en béton a été disposé en un groupe. Cette disposition en couches évoque des blocs de construction empilés, ce qui donne un aspect ludique à l’objet. Deux éléments verticaux servent d'appui au sol, et deux éléments horizontaux offrent des surfaces à différentes hauteurs pour s'asseoir, s'appuyer ou servir de table. Les éléments donnent l'impression d'être empilés de manière aléatoire et présentent également une certaine qualité dramatique dans la mesure où leur disposition est constamment asymétrique et que plusieurs parties en surplomb flottent librement. C'est un équilibre fondamentalement intéressant : faire un objet qui invite d'une part à s'en emparer, mais qui provoque en même temps une hésitation, une brève pause.

Caroline Tapernoux - Pierre-à-voir

2022 - Pierre de Salvan et miroirs

L’artiste propose une intervention composée de six monolithes en pierres de Salvan et miroirs. Cette œuvre évoque la notion de passage propre à la position géographique et stratégique de Martigny, en écho aux portes d’accès aux villes romaines et à Octodurus, aux passages des cols ainsi qu’à l’avenue, artère reliant deux sites centraux de la ville.

Cette installation honore la pierre, en tant qu’identité minérale du Valais et indissociable du paysage architectural et archéologique de la ville.

Les miroirs, appliqués sur l’une des faces sciées en respectant le contour de la roche, offrent un passage symbolique, pouvant évoquer les croyances populaires et les mythes. Le miroir rappelle le symbole d’une porte s’ouvrant sur le merveilleux, l’au-delà.

L’installation a été réalisée entièrement en Valais. Les pierres ont été extraites de la carrière de Salvan, façonnées et sciées à la carrière Saint-Léonard.