L'Avenue de la Gare et ses oeuvres artistiques à l'honneur!

L’Avenue de la Gare a officiellement dévoilé son nouveau visage. L’occasion pour la Ville de Martigny de réunir, ce vendredi soir, la population, les services de la Municipalité, les corps de métier ainsi que des personnalités publiques, politiques et artistiques. Il aura fallu deux ans pour achever cette réalisation d’envergure qui a radicalement transformé le visage de l’artère principale de la Ville de Martigny. Pour rappel, sa métamorphose était prévue en trois étapes. La première a débuté le 19 avril 2021, entre la gare CFF et la Rue du Léman. La deuxième phase a démarré en 2022 entre la Rue du Léman et la Rue du Grand-Verger. La dernière étape, entre la Rue du Grand-Verger et la Place Centrale, s’est terminée le 4 mai 2023. « C’est un chantier qui a parfaitement fonctionné. Tout s’est très bien enchaîné durant ces deux ans, au point que nous avons eu six mois d’avance sur le planning des travaux. C’est assez rare pour le souligner », précise Dorian Farquet, Conseiller municipal en charge des travaux publics.

En 2018, ce projet de réaménagement avait fait l’objet d’un concours d’architecture. Techniquement, les participants avaient pour mission d’y intégrer harmonieusement le bâti existant, de maintenir le 30km/h, de conserver les arrêts de bus ou encore de sauvegarder le giratoire du Minotaure.  Le but de cette métamorphose visait aussi à remettre l’humain au centre. Y créer un véritable espace public, davantage qu’une simple avenue. « En sélectionnant le projet de l’Atelier Grept à St-Gingolph, nous avons misé sur le rééquilibrage des modes de transport, tout en offrant davantage d’espace aux piétons. La population s’est très vite approprié cette zone. Avec ce constat, je crois bien que notre objectif est plus qu’atteint », déclare Anne-Laure Couchepin Vouilloz, Présidente de la Ville de Martigny.

L’Avenue de la Gare, qui s’inscrit complètement dans la continuité de la Place Centrale, dispose aussi de plusieurs espaces de vie artistiques, le tout dans un cadre de vie harmonieux. Parallèlement au projet de réaménagement, un concours d’interventions artistiques, ouvert en décembre 2020, avait permis à un jury de sélectionner, en mai 2021, quatre projets pérennes pour revaloriser l’artère principale de la ville. Les deux premières interventions : Pierre-à-voir de Caroline Tapernoux et Module #8 de Lang/Baumann, avaient été présentées en juin 2022. Ce vendredi 2 juin 2023, les troisième et quatrième œuvres pérennes, Trône de Veronika Dierauer et Horloge vivante de lichen de Louis Alderson-Bythell ont été vernies, ainsi que l’installation temporaire L’Album de Sabine Zaalene dans le nouveau Jardin du 15 avril, dont l’appellation fait référence à la date de la Journée mondiale de l’art de l’UNESCO.

Veronika Dierauer, Trône (On a tous besoin de rêver), 2022

L’artiste Veronika Dierauer présente sa sculpture Trône, comme une invitation à rêver. En sculptant ce fauteuil gonflable normalement en plastique dans du marbre de Carrare, l’artiste propose de nous surprendre avec un fort contraste de matériaux et de sens. Le marbre, pierre noble, évoque la richesse et le pouvoir, mais s’offre ici à la disposition de tous. Matériau dur et froid, il provient néanmoins d’une carrière au bord de la mer et évoque ainsi la chaleur et le fantasme des vacances. Même si selon l’artiste « la réalité est parfois dure comme le marbre et que le trône en plastique risque d'éclater : le rêve doit être possible. » Son intervention se trouve d’ailleurs à proximité du cinéma et de la médiathèque. Cette œuvre s’inscrit dans la ligne des travaux réalisés par la sculptrice thurgovienne Veronika Dierauer qui oscillent entre réalité, fiction, objets de design, ambivalence et irritation.

Louis Alderson-Bythell, Lichen Clock / Horloge vivante de lichen, 2023

L’artiste Louis Alderson-Bythell, basé à Londres, s’intéresse aux relations entre les écologies humaines et non humaines. Dans la lignée de ses réflexions artistiques et en collaboration avec des scientifiques, il a conçu spécialement pour Martigny la sculpture Lichen Clock. C’est une horloge de ville, qui ne donne pas l’heure, mais le temps biologique et environnemental partagé par l’état du lichen présent sur les blocs rocheux provenant de la région. Cette horloge bio-chronologique célèbre le lichen, que l’artiste nous invite à observer régulièrement, comme marqueur des conditions environnementales, de la qualité de l’air et de l’eau. La structure de la colonne en bronze rejoue la forme traditionnelle des horloges de ville et s’inspire des Prototaxites, un type de champignon ancien et ancêtre potentiel du lichen, créant ainsi un lien transtemporel. Sa forme a été développée numériquement, conçue à partir de données environnementales recueillies à Martigny.

Sabine Zaalene, L’Album, 2023-2025

Le Jardin du 15 avril accueille désormais des interventions artistiques temporaires de deux ans. Pour la première installation, Sabine Zaalene, artiste visuelle et autrice valaisanne, investit le jardin avec un projet participatif et évolutif intitulé L‘Album qui se déroulera jusqu’en février 2025. Avec cette intervention, Sabine Zaalene invite les Martignerains à ouvrir leur album de photographies et à partager une image personnelle, là, dans l’espace public, à la place d’une affiche publicitaire. L’image ne vend rien, L’Album donne cette place aux habitant-e-s, proposant de valoriser le lien, le souvenir, la proximité. Une vingtaine d’images se succéderont au cœur du jardin, tour à tour, selon un rythme mensuel, au fil des rencontres de l’artiste.

La Ville de Martigny rappelle que le coût total de cette réalisation s’élève à 10 millions de francs.

Découvrez en photos l'évolution de l'Avenue de la Gare

Martigny, le 2 juin 2023

L'ADMINISTRATION MUNICIPALE